La chorégraphie commence par le tableau Rousalka. Nika Stein interprète vocalement le poème russe de Mikhail Lermontov qui décrit le monde de Rousalka (créature magique des contes slaves apparentée à la sirène). La sirène hurle, crie, chuchote, raconte. C’est un choix artistique assumé de travailler avec un poème en russe dans des milieux non russophones afin de dialoguer avec l’intelligence émotionnelle du public. Les corps et les visages élastiques des interprètes en danse n’essayent pas de mimer le contenu du poème, mais plutôt de créer un effet de polyphonie avec le rajout de leur propre trame corporelle et émotionnelle. Suivent l’exploration du monde pulsatoire des créatures marines, un hommage aux milieux humides, l’évocation énergétique d’un orage et, pour terminer, un tableau du calme après la pluie.